La kinésithérapie générale
La kinésithérapie est une profession de santé qui utilise la thérapie par le mouvement pour traiter et rééduquer les affections osseuses, musculaires et/ou articulaires. Le champ d’action de la kinésithérapie est très large :
- musculaire et ostéo-articulaire (tendinopathie, déchirure musculaire),
- respiratoire,
- cardio-vasculaire,
- neurologique (lésions cérébrales, affections neurologiques),
- temporo-mandibulaire (lié à la mâchoire),
- vestibulaire (vertiges, problèmes d’équilibre),
- post-traumatique (entorse, luxation, fracture),
- post-opératoire (prothèse, ostéosynthèse, arthrodèse),
- orthopédique et rhumatologique (arthrose, lombalgie, cervicalgie, scoliose),
- gymnastique pré et post-natale,
- drainage lymphatique manuel,
- relaxation,
- psychomotricité,
- domaine sportif
- …
Il existe 6 spécialités reconnues en kinésithérapie, appelées « Qualifications Professionnelles Particulières » :
- Pédiatrique
- Périnatale et rééducation abdomino-pelvienne
- Neurologique
- Cardiovasculaire
- Respiratoire
- Thérapie manuelle
La thérapie manuelle
La thérapie manuelle regroupe un ensemble de techniques, certaines utilisées dans d’autres disciplines comme l’ostéopathie. La thérapie manuelle est une thérapie dite « basée sur des preuves », c’est-à-dire que l’ensemble des techniques pratiquées ont une efficacité scientifiquement démontrée. On peut les catégoriser et 3 types :
- Des techniques articulaires, les mobilisations et les manipulations.
- Des techniques appliquées aux tissus mous (peau, muscle…), le massage et les étirements.
- Des techniques adressées au système nerveux, dites « neuro-dynamiques ».
Le crochetage
Le crochetage est une technique particulièrement destinée au système musculo-tendineux (tendinopathie, tensions musculaires…). Elle consiste en l’utilisation de crochets de différentes courbures, en fonction de la zone à traiter, afin de décoller les adhérences cicatricielles entre les fascias (enveloppes des muscles). Ceci permet de rétablir les plans de glissements myo-aponévrotiques afin de réduire les raideurs et d’améliorer le mouvement. Le crochetage peut également être utilisé sur les ligaments (entorse). Exécutée correctement, cette technique n’est pas douloureuse.
Le taping
Le taping est une technique de contention qui consiste à placer des bandes adhésives rigides ou souples dans le but d’apporter du soutient et du maintient à une articulation ou à un muscle.
Le diaphragme
La kinésithérapie respiratoire diaphragmatique permet de restaurer une respiration physiologique et fonctionnelle. Le diaphragme est le principal muscle impliqué dans la respiration et est constamment sollicité (nous respirons environ 22.000 fois par jour), il est donc important de garantir son bon fonctionnement. Ce type de prise en charge comporte des exercices de respiration, des étirements et du renforcement pour réapprendre à utiliser l’intégralité de sa capacité respiratoire.
Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est un vertige rotatoire vrai qui survient lors des changement de position (se tourner dans le lit, se lever ou se coucher, se pencher vers l’avant, lever la tête). Il dure moins de 60 secondes et s’accompagne d’un nystagmus (mouvement rythmique involontaire des yeux). Le patient peut également souffrir de nausées et de vomissements, mais ne présente pas de symptôme auditif (perte d’audition, acouphènes…).
Ce type de vertige survient lorsque des cristaux de calcium se déplacent dans un des trois canaux semi-circulaires de l’oreille interne : ils perturbent ainsi le mouvement du fluide de l’appareil vestibulaire provoquant une fausse sensation de tête qui tourne. La kinésithérapie vestibulaire permet par des manoeuvres libératoires précises de déplacer les cristaux hors du canal semi-circulaire concerné.
L'appareil vestibulaire se situe dans l'oreille interne et gère l'équilibre. Il contient 3 canaux semi-circulaires, chacun dans un plan de l'espace, qui permettent au cerveau d'analyser les mouvements de la tête. Ces canaux sont remplis d'un liquide appelé endolymphe qui réagit aux accélérations angulaires de la tête (rotations). Lorsqu'un otolithe atterrit dans un canal, il perturbe le mouvement de l'endolymphe et l'information transmise au cerveau est alors erronée, ce qui donne cette sensation de tête qui tourne.
D'autres systèmes ont également un rôle important dans l'équilibre (visuel, proprioceptif...).
Le dry needling
Le dry needling est une technique qui consiste en l’insertion d’aiguilles sans injection de produit (aiguilles sèches) au niveau de points de tension musculaires et fasciaux (trigger points). Cette technique stimule l’apport en oxygène dans les fibres musculaires contractées et dans les fascias, réduit l’inflammation, améliore la circulation sanguine et réduit ainsi la tension locale de manière durable et continue. Le dry needling est une technique sûre si elle est pratiquée par un professionnel formé. Après désinfection de le zone à traiter, des aiguilles stériles jetables sont utilisées pour le traitement ; celles-ci sont semblables aux aiguilles utilisées pour l’acupuncture.
Quelle est la différence avec l’acupuncture ? L’acupuncture est une pratique issue de la médecine traditionnelle chinoise et se base sur le rééquilibrage énergétique par l’application d’aiguilles sur des points précis. Le dry needling est une technique de relâchement musculaire et fascial par insertion directement dans le muscle/fascia au niveau de points trigger (tension) afin de les relâcher. Ces deux techniques sont donc totalement différentes.